Gonneville-en-Auge


collection Eugénie Outit
collection Eugénie Outit

 

Dans la nuit du 5 au 6 juin, le 9ème bataillon de la 6ème Airborne est parachuté avec pour mission de neutraliser la batterie de Merville. Les bombes qui devaient détruire les batteries touchent une partie de Gonneville. Dès le mois de mai le village avait déjà subi des bombardements intensifs (800 bombes dans la nuit du 9 au 10 mai 44). 

Gonneville sera libérée dans le cadre de l'Opération Paddle lancée le 17 août.

 



Témoignages de Gonneville-en-Auge

Je me rappelle que lorsque ça bombardait, j’étais avec un copain, on était dans un vieux chemin et on allait chercher du foin dans un herbage. On finit de charger la charrette et on s’en va. C’est là qu’on a vu les bombes qui descendaient.

 

Le 1er bombardement d’Avril, ça devait être un jeudi parce que je n’étais pas à l’école, mon père était ouvrier agricole, le monsieur qui louait la ferme avait sorti les bestiaux pour les trier. D’un seul coup on a vu passer 22 avions et ils sont revenus tout de suite après. Ca devait être sur la batterie de Merville mais ils ont tiré trop court. Dans le chemin du marais, il y a eu un mort un fils Alexandre qui avait 9 ans et un autre mort dans une ferme. S’ils avaient tiré plus loin sur la batterie, il y aurait eu beaucoup de morts car il y avait plein d’ouvriers qui y travaillaient.

 

Quand il y avait des bombardements, les premières fois, on avait mis une grosse table de ferme dans un coin et on se mettait dessous. D’autres nuits où ça bombardait, on allait dans le chemin du marais, on y retrouvait la famille  Outit. 

 

La nuit du débarquement ma grand-mère qui habitait Gonneville était à Bavent chez un de ses fils,  elle a été tuée avec un de ses fils et 3 petits-enfants, 11 personnes ont été tuées dans la même maison. C’est elle qui avait insisté auprès de mon-grand-père pour qu’il l’emmène.

Fernand Boscher


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